Une petite goûte sacrée suffira…

Pérou - Visiter une distillerie : en allant loger chez l'habitant à Cuyo Chico, on en a profité pour découvrir une distillerie cachée dans la montagne (en face du site arquéologique de Pisac). Encore une rencontre enrichissante. Bénigno et sa sœur distille pour notre bonne santé !

En France, nous sommes fans de murs végétalisés et nous coupons les plantes pour les cloisonner dans des pots pour notre plaisir visuel et olfactif. Au Pérou, les plantes sont utilisées dans la médecine traditionnelle qui est encore forte dans les petits villages comme Paramis, Maras ou Cuyo Chico (pour ne citer que ceux que nous avons visités). Avant d’aller sur le site arquéologique de Pisac, nous sommes allés à la rencontrer des fondateurs de l’asociacion instituto para la preservacion medicina inka – IPMI. Une rencontre dans une distillerie qui se trouve cachée dans la montagne, à Cuyo Chico.

Médecine traditionnelle : des petits secrets bien distillés

Dans les marchés, il y a encore quelques petites échoppes médicinales où l’on peut avoir de bons conseils. C’est en parlant avec les habitants de petits villages qu’on se rend compte que les plantes sont encore très utilisées pour se soigner. “A quoi bon prendre des produits chimiques qui soignent quelque chose et qui détraquent d’autres choses ?” nous affirme Balbino.

Après la construction du mur à Paramis, Balbino nous a montré toutes sortes de plantes que l’on pouvait utiliser pour soigner rhumatisme, maux de ventre ou dos, fracture, stress… Certaines plantes s’utilisent en infusion et d’autres en pommade, cela dépend du mal qui nous habite. Laurent a testé une plante blanchâtre pour le mal de gorge et nous avons bu des infusions à la muña et à la salvia, excellent pour les glouglous du ventre !

Visite d’une distillerie artisanale de muña au Pérou

Lors de notre passage à Cuyo Chico (vallée sacrée – site arquéologique de Pissac), nous sommes montés dans la montagne pour découvrir une toute petite distillerie artisanale qui fabrique des huiles essentielles. Le chemin à travers champs de fleurs et eucalyptus annonçait une belle découverte.

Bénigno et sa sœur ont créé l’asociacion instituto para la preservacion medicina inka – IPMI. Après quelques années de paperasses péruviennes (visiblement c’est aussi compliqué que chez nous), ils ont obtenu les agréments pour produire des huiles essentielles.

  • Des revenus complémentaires pour les communautés indigènes

Ces huiles médicinales sont produites à l’aide de plantes que deux communautés indigènes récoltent dans la montagne. Pour obtenir une plus grande quantité d’huile, les plantes doivent être récoltées de 5h à 8h du matin uniquement. C’est le cahier des charges que Bénigno impose aux cueilleurs. Afin d’augmenter la production, ils souhaitent impliquer d’autres communautés dans la récolte.

Les familles qui apportent leurs récoltent à l’association touchent 60 soles pour 100 kilos de muña (excellent pour la bronchite, le rhume, l’asthme…). La récolte dure environ 4 mois, quand la plante est en fleur. En dehors de cette période, la distillerie utilise l’eucalyptus (bon pour la bronchite), l’arayan (utilisée pour la momification par les incas et aujourd’hui utilisée comme conservateur pour le corps et dans les aliments) et le cedroncillo (tranquillisant pour les stressés et les insomniaques).

  • Une production pas si alambiquée

Ensuite, ils utilisent deux alambiques pour produire l’huile. On rempli le réservoir avec un fond d’eau, on dépose les plantes sur une grille puis on allume le feu sous le réservoir. La vapeur monte dans le petit conduit où de l’eau froide coule afin de refroidir la vapeur. L’huile et l’eau se séparent et nous obtenons de l’eau de fleur et de l’huile essentielle. FASTOCHE !

  • Soutenir une association : ordinateurs et microscopes

L’association a besoin de matériel pour poursuivre son activité. Ils nous ont parlé d’ordinateurs et de microscopes (pour faire des contrôles qualité). Si vous avez des pistes, on peut ensuite arranger le transport via une française qui va régulièrement rendre visite à l’association.

 

 

 

 

 

 

 

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